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Etat d'urgence

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17 décembre 2011

surprise!

 

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15 décembre 2011

...

remerciement

cliquez sur la photo pour l'agrandir

14 décembre 2011

résumé et conclusion du mouvement

Décembre 2010.

La colère gronde aux urgences de Saint-Nazaire. Une charge de travail à laquelle nous avons de plus en plus de mal à faire face. Faute de place à l'hôpital, des gens de plus en plus nombreux à devoir dormir aux urgences, dans des salles d'examen, au mieux sur un lit, bien souvent sur un brancard. Faute de place aux urgences, des patients qui attendent dans le SAS des ambulances avant de pouvoir être installé dans une salle d'examen. Un sentiment de plus en plus fort de devoir faire son travail en bafouant nos valeurs, sans pouvoir respecter l'intimité des personnes, la confidentialité des dossiers, sans pouvoir prendre le temps d'écouter vraiment les gens, sans pouvoir faire les soins dans des conditions optimales de sécurité, en craignant sans cesse de commettre une erreur grave. La goutte d'eau : la deuxième équipe de SMUR ne sera plus financée en 2011. Ce qui signifie perte de personnel pour les urgences (car cette équipe, quand elle n'est pas en intervention, travaille aux urgences), donc aggravation de nos difficultés.

            C'est alors qu'on lance un premier préavis de grève, sur les conseils des syndicats FO, CGT, CFDT. En effet, c'est le seul moyen pour obliger la direction à nous recevoir et à entendre nos doléances. Pour améliorer nos conditions de travail, et, surtout, la prise en charge des usagers, nous axons nos demandes sur trois axes :

            -le maintien de la deuxième équipe SMUR

            -l'ouverture pérenne de 10 lits d'hospitalisation

            -du personnel supplémentaire : un binôme H24 infirmier-aide-soignant, et des brancardiers, pour soulager les AS de cette mission.

            Malheureusement, nous avons le sentiment que nos difficultés ne sont pas entendues, nos demandes encore moins. Ainsi, pendant 4 mois, nous allons multiplier les actions : pétitions sur les marchés, rencontre avec l'ARS, rencontre avec le sous-préfet Mr Guardiola, courrier à toutes les mairies de notre secteur d'intervention, rencontre avec les députés (Mme Bouillé, Mr Boënnec, Mr Priou), participation à des conseils municipaux (Saint-Nazaire et Trignac), rencontre avec le conseil régional et le conseil général, courrier à Mr Pelou (président de l'Association des Médecins Urgentistes de France), manifestations (dont une le 7 avril ayant réuni un millier de personnes), barbecue devant l'entrée de l'hôpital, entretien avec la presse écrite et les radios locales, courrier à Mr le Président de la République Nicolas Sarkozy.

            Mais même si l'accueil de la population et des élus locaux est en notre faveur, nous nous heurtons toujours à un mur de logique financière érigé par notre direction, l'ARS, et le sous-préfet. L'hôpital est en déficit, et on nous répond qu' « il faut apprendre à faire des soins de moins bonne qualité », et que, si quelque chose nous est accordé, ce sera forcément au détriment des autres services de l'hôpital.

            Ainsi, concernant nos revendications, nous avons obtenu le financement de la deuxième ligne de SMUR, certainement grâce à l'appui des élus locaux. Par contre,  un  service de gériatrie basé à Guérande déménage sur les lits que nous voulions ouvrir pour éviter la stagnation des patients aux urgences. Et sur le personnel, rien, ou presque.

            C'est ainsi qu'on arrive à l'épuisement des professionnels qui amènera à une situation inédite mais très critique : la moitié de l'effectif paramédical se retrouve en arrêt de travail fin mai. Pour faire fonctionner les 2 lignes de SMUR, l'hôpital se retrouve obliger de faire revenir des agents ayant déjà travaillé aux urgences.

            Début juin, la situation se débloque enfin, par l'obtention de 100 mensualités, à répartir jusqu'à l'entrée dans la cité sanitaire (soit fin juin 2012).

            Nous voulions les répartir comme suit : une IDE en H24, un AS en H12, et l'augmentation du temps de brancardage actuel (passer d'un mi-temps à un temps plein). Là encore, la direction refusera d'accéder à nos demandes, et finira par nous accorder un binôme IDE-AS en H12. Le reste des mensualités sera officiellement utilisé pour la mise en place d'une IDE de coordination (alors que, dans le même temps, le service qui comprenait deux cadres en perd une), pour le renfort d'été (chaque année, notre service, situé en zone côtière, connait une augmentation de son activité l'été, palliée par la mise en place d'un renfort), et pour d'autres motifs divers et variés servant à justifier la dilapidation de ces mensualités chèrement acquises.

          

Alors, au final ? Il reste quoi de tout çà ?

            D'abord, ce que nous avons obtenu : le maintien du SMUR 2, et le personnel supplémentaire. Même si, pour l'un comme pour l'autre, rien n'est garanti pour 2012, et pour l'entrée dans la cité sanitaire.

            Ensuite, une meilleure connaissance des textes et des réglementations concernant les urgences hospitalières. A ce propos, un vide juridique existe, car si les services de réanimation, par exemple, ont des lois pour encadrer le personnel nécessaire à leur fonctionnement, il n'existe rien de précis concernant les urgences, seulement quelques vagues recommandations dans des circulaires.

            Enfin, et c'est le plus important, une certaine cohésion au niveau de l'équipe. En effet, le mouvement a été suivi par la quasi totalité de l'équipe des urgences. Bien sûr, nous avons eu des points de désaccord, et cela nous a opposé parfois violemment. Mais, nous gardons le sentiment d'avoir traversé une épreuve, vécu quelque chose d'exceptionnel tous ensemble. Comme tous ceux qui partagent une expérience forte, nous avons entre nous ce lien indéfinissable, impalpable mais réel.

            Nous sommes l'équipe des urgences de Saint-Nazaire. Notre combat était juste et justifié. Il est terminé au niveau local, mais il reste beaucoup à faire au niveau national, pour que, demain, le service public hospitalier remplisse toujours pleinement ses missions en France.

22 juin 2011

Mais restons vigilants...

 

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21 juin 2011

FIESTA!

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30 mai 2011

...

 

FOULE_EN_DELIRE

 

VICTOIRE!

 

 

COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLEE GENERALE D'AUJOURD'HUI:


Les syndicats rencontraient Mr Colombel et Mme Pelligand juste avant notre AG.

Suite à différentes démarches entreprises, le ministère de la Santé et l'ARS débloquent une enveloppe pour résoudre le conflit. Cette enveloppe correspond, en ce qui concerne les urgences, à l'équivalent d'une centaine de mensualités à répartir jusqu'à l'entrée dans la cité sanitaire.

-c'est une enveloppe : ce n'est donc pas pris sur le budget des autres services

-ce sont des mensualités. A l'heure actuelle, aucune création de poste ne peut être proposée. Tout est à étudier et à planifier dans le cadre du projet de la cité sanitaire.

-la répartition se fera dans le cadre d'un travail entre l'encadrement et quelques représentants de l'équipe.

 

Après un tour de table, il est décidé :

-l'acceptation de ces mensualités

-l'arrêt de la grève, mais en indiquant à la direction que nous restons vigilants.


Il est également évoqué le « cas » de notre chef de service, Christophe Berranger. En effet, sa fonction de chef de service est très menacée dans les semaines à venir (cela se décide fin juin, début juillet), car il risque de ne pas être reconduit. L'avis général serait de profiter d'un rapport de force qui est plutôt en notre avantage (c'est quand même le ministère qui nous accorde cette enveloppe) pour faire pression sur Mr Colombel pour qu'il maintienne Christophe chef de service.

Notre ressenti est que le corps médical a l'air d'accepter comme une fatalité ce départ. Pourtant, notre victoire montre que si on combat cette fatalité, on peut la renverser.

Les médecins présents nous informent qu'une partie de l'équipe médicale du service rencontre le chef de pôle (Mr Grinand) le 6 juin, ceci dans le but d'affirmer leur soutien à Christophe. Un courrier adressé à Mr Grinand, de la part de l'équipe paramédicale, serait sans doute le bienvenu.


En ce qui concerne l'audit

L'audit, réalisé par le CNEH, avec notamment un chef de service d'urgences (je ne sais plus d'où) se déroulera en 2 temps.

Dans un premier temps, une analyse flash qui se déroulera le 14, 15, 16 juin en immersion totale (jour ET nuit). Les conclusions seront rendues avant le 30 juin.

Une analyse approfondie sera réalisée en septembre.

C'est notamment cet audit qui sera déterminant dans la création (ou non) de postes pour la cité sanitaire.

 

En ce qui concerne la cité sanitaire

Les projets de soins des différents services seront à rendre avant fin décembre 2011. Les conclusions de l'audit seront déterminantes. Il est aussi demandé qu'on profite de ce contexte favorable pour que le dossier « cité sanitaire » soit à nouveau dans les mains de son chef de service (Christophe), et que le travail avec la direction reprenne.


****

 

la presse en parle:


A l'hôpital, la grève des urgences est terminée

Les urgences de l'hôpital soufflent enfin

28 mai 2011

revue de presse

20 mai 2011

dernières news

Nouveau coup de fièvre aux urgences

Le personnel du service des urgences a déposé de nombreux arrêts de travail ces dernières heures.
Le personnel du service des urgences a déposé de nombreux arrêts de travail ces dernières heures.
La situation se complique aux urgences de l'hôpital où le personnel est en grève depuis le 7 février. Hier, plus de trente arrêts de travail ont été déposés !

Le conflit qui oppose le service des urgences à la direction de l'hôpital a pris jeudi un nouveau virage. Sur un effectif de 75 soignants, la direction enregistrait jeudi soir plus de trente arrêts de travail, déposés depuis quelques jours.

« Les agents n'en peuvent plus. C'est le désespoir qui les pousse à prendre des arrêts de travail », explique Rachèle Barrion, secrétaire FO.

Situation de crise

La direction a rencontré l'intersyndicale CGT, CFDT et FO dès mercredi « pour faire face à cette situation de crise », indique l'intersyndicale. Le personnel est en grève reconductible depuis le 7 février et les négociations sont aujourd'hui au point mort.

La revendication porte sur la dégradation des conditions de travail et les questions d'effectifs. Le service a continué à fonctionner jusqu'ici avec du personnel réquisitionné. Fin avril, la direction avait négocié une rallonge exceptionnelle auprès de l'agence régionale de santé lui permettant d'annoncer environ quatre postes infirmiers supplémentaires.

Insuffisant au goût des organisations syndicales qui réclament dix-huit postes d'infirmiers, aides soignants et brancardiers.

Épuisement professionnel

« La conséquence du manque de moyens, c'est la dégradation de l'accueil et de la prise en charge des patients », estiment les représentants du personnel. « Malgré de nombreuses sollicitations et rencontres (députés, maires, conseil général, conseil régional, Agence régionale de santé...) et 10 000 signatures de pétition de soutien, aucune réponse significative n'a été apportée ! »

Sécurité du patient

Pour les représentants du personnel, il n'y a aucun doute possible : « C'est l'épuisement professionnel, la longueur du conflit et la non-réponse aux demandes qui entraînent aujourd'hui de très nombreux arrêts de travail pour maladie. Ce qui met en danger le fonctionnement des urgences. »

Une situation rare qui oblige à rappeler encore une fois du personnel en repos. Mais, selon les syndicats, « l'hôpital va se trouver rapidement dans l'incapacité de faire face. Il y aura un risque majeur de santé publique dans la région nazairienne ».

Selon les représentants du personnel, on ne peut exclure le risque d'interruption du Service mobile d'urgences (SMUR) pendant le week-end. Une hypothèse que la direction dément. D'ailleurs, le directeur du centre hospitalier, Patrick Colombel ne partage pas la même analyse. Il mobilise du personnel dans d'autres services pour étoffer l'effectif des urgences. « Les services ne sont pas des bocaux étanches. Le personnel des autres services va être redéployé dans le service en difficulté », indique Patrick Colombel. « La continuité et la sécurité des patients seront assurées ».

Mais le dialogue est toujours dans l'impasse.

article du 20 mai 2011 OUEST FRANCE

19 mai 2011

Tract de l'intersyndicale

 

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19 mai 2011

communiqué de presse

Communiqué de presse de l'intersyndicale CGT CFDT FO sur les urgences de l'hôpital de Saint-Nazaire.

L'intersyndicale CGT CFDT FO est très inquiète de la situation actuelle aux urgences de l'hôpital de Saint-Nazaire.

La direction  a convoqué l'intersyndicale  en urgence hier après midi devant le nombre important d'arrêts de travail maladie concernant le personnel des urgences qui entraine une situation de crise.

Pour rappel, le personnel des urgences de l'hôpital est en grève reconductible depuis le 7 février et aujourd'hui, les négociations sont au point mort. Le personnel s'est mis en grève devant la dégradation des conditions de travail, le manque d'effectifs qui ont comme conséquence une dégradation de l'accueil et de la prise en charge des patients.

Malgré de nombreuses sollicitations et rencontres (députés, maires, conseil général, conseil régional, Agence régionale de santé...) 10 000 signatures  de pétition de soutien, aucune réponse significative n'a été apportée à cette situation dégradée.  A cela s'ajoute, le sentiment que leur problématique n'est pas prise en compte par la direction et qu'aucune perspective positive n'est en vue.

L'épuisement professionnel , la longueur du conflit et la non réponse à leurs demandes entrainent aujourd'hui de très nombreux arrêts de travail pour maladie qui mettent en danger le fonctionnement même des urgences. Dès ce soir, la deuxième ligne de SMUR est supprimée faute de personnel qualifié pour la faire fonctionner. Des rappels sur les repos sont faits mais très rapidement  l'hôpital va se trouver dans l'incapacité de faire face en nombre de soignants qualifiés  pour le service des  urgences. Cela risque d'entrainer un risque majeur de santé publique pour la région de Saint-Nazaire.


Devant cette situation très dégradée et très préoccupante, l'intersyndicale CGT CFDT FO estime de sa responsabilité d'informer la population de cette situation grave. Dès aujourd'hui, l'intersyndicale sollicite l'Agence Régionale de santé et la préfecture pour une intervention urgente afin d'aider à débloquer cette situation.

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